DU 7 décembre 2018 au 26 janvier 2019
Dépliant de l’exposition
Dépliant de l’exposition
Présentation de l’exposition
LE DESSIN A BONNE MINE – De la sagesse à l’extravagance
Une feuille de papier, un simple crayon, offrent le premier territoire d’expression de la petite enfance. Avant toute phrase formulée le dessin est le frère aîné des mots. Le dessin, instrument du merveilleux, rend compte et raconte, il correspond à l’immédiateté du geste libéré, il ouvre le champ immense qui va de la sagesse à l’extravagance. Son langage généreux est évidemment universel. Le mot dessin tire son étymologie de d e s s e i n (à dessein, concevoir) séparant ainsi l’acte de l’intention . Pourtant tout est lié car il s’agit d’un processus mental qui engage conjointement l’observation, la mémorisation, la culture, la pensée et les gestes.
Aujourd’hui, chez certains artistes, la pugnacité de leur pratique manifeste, face à certaines dérives de l’art, une posture, une volonté de renouer avec les jubilations de l’enfance. Ces artistes proposent de s’emparer du monde en repartant du basique, des sources;
ils dessinent à outrance sans enfeindre les contraintes de l’exercice à travers des vocabulaires graphiques étendus aux possibilités infinies d’un engagement total, comme un corps à corps, traits à traits: un combat face à » l’abîme du blanc ». Ici, le dessin change de statut, il n’est plus projet mais finalité. Il est l’exemple de la diversité, de la probité, de l’authenticité.
Ces artistes de l’écriture dessinée sont notre héritage, notre conscience. Merci à eux.
Michel Brugerolles
Commissaire de l’exposition
Liste des artistes participants (cliquez sur les portraits pour en savoir +)
À la croisée des chemins
Dessiner, desssiner encore et toujours… et pourtant cela peut devenir un jeu quand il s’agit de « dérober » un portrait, dessiner à « l’arrache » une expression, une attitude figée pour toujours sur papier, un instant suspendu dans le temps et l’espace.
Quand il s’agit de dessiner sur un carnet maladroitement posé sur un genou, au-dessous d’un plateau d’une table, pour ne pas être repéré. Tant pis si la mise en page ou la composition de l’image en pâtissent, le temps presse, à chaque instant le sujet « victime » peut changer de position, se lever, s’en aller. Il s’agit bien là d’un jeu, une forme de dessin particulière basée sur la spontanéité de l’observation pour une exécution rapide, ce qui peut rendre le résultat aléatoire.